Les Phares directionnels

La technologie du phare directionnel fut pour la première fois employée pour la fameuse Ford Tucker qui fit bien parler d’elle durant les années quarante. En effet, cette voiture dite révolutionnaire, créa une vraie tempête dans le monde de l’automobile avec sa vision futuriste et ses innovations. Son inventeur Preston Tucker, avait un souci particulier pour la sécurité de son véhicule et fit adopter toutes sortes de systèmes afin de réduire au maximum le risque de se blesser ou pire encore au cours d’un accident au volant du bolide.

Une des innovations les plus intéressantes fut l’ajout d’un troisième phare appelé le « cyclope ». Celui-ci était situé au centre du capot et s’allumait lorsque le volant était braqué d’un angle supérieur à dix degrés. Ce système était donc uniquement mécanique.

Quelques années plus tard, vingt ans pour être précis, Citroën présentait une DS restylée comportant une calandre à quatre phares dont les phares intérieurs pivotaient dans le sens du virage. Le système, bien qu'étant simplement constitué de câbles, était suffisamment sophistiqué pour que seul le phare intérieur, soit celui situé du côté du virage, tourne avec les roues. Citroën conservera ce système jusqu'à l'abandon de la DS, en 1975, et ne le réutilisera pas sur les modèles suivants.



Ce brevet pour le nouvel éclairage des DS et des ID déposé par Citroën transforme les conditions de la circulation nocturne.
Il permet une augmentation de la vitesse de circulation de nuit et augmente également la sécurité préventive par rapport au système traditionnel.
La DS dispose d'un système d'éclairage automobile le plus perfectionné qui soit aujourd'hui dans le monde. Il procure à son utilisateur un éclairement aussi bon en virage qu'en ligne droite, grâce à l'action combinée de quatre phares, deux principaux et deux auxiliaires.
La hauteur du faisceau lumineux des projecteurs principaux est automatiquement adaptée aux variations d'assiette de la voiture tandis que les projecteurs auxiliaires sont équipés de lampe à longue portée.
Ces projecteurs pivotent automatiquement en fonction de l'orientation des roues directrices afin d'éclairer les virages. Un système de renvoi par leviers et tiges, avec réglages et ressort de rappel, commande leur rotation depuis le relais de direction (côté droit).
Malgré le délai nécessaire à la réponse de la voiture au braquage du volant, le système est efficace le mouvement des projecteurs est calculé afin de toujours permettre au conducteur de bien voir et ce, avant que la voiture ne commence vraiment à tourner.
Les phares pivotent de façon inégale de telle sorte que la rotation du phare intérieur soit plus grande que celle du phare extérieur. Roues braquées à fond, le phare intérieur pivote de près de 80°. Les quatre phares ne fonctionnent ensemble que lorsque le commutateur se trouve sur la position « route ».
Ce système se révèle également efficace en ligne droite car le faisceau des phares à longue portée est sensible à de très légères impulsions données au volant. Le moindre obstacle sur la route est désormais visible.



Schéma de la commande directionnelle des phares : un système de tringlerie (avec renvois, manchon de réglage, ressort de rappel et butée de blocage après une certaine valeur de rotation vers l'intérieur) commande depuis la barre de direction, le pivotement des projecteurs auxiliaires en fonction du braquage des roues.
 

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